Arrêtés et
placés sous mandat de dépôt, Madame Kafui Dabri Adjamagbo-Johnson et de
Monsieur Djossou Dodzi Yaovi Gérard respectivement Coordonnatrice Générale et
Président de la commission des Droits de l’Homme de la Dynamique Monseigneur
Kpodzro (DMK), ont été présentés le vendredi dernier, 11 décembre 2020, devant
le Doyen des juges d’instruction pour interrogatoire.
Une rencontre à
l’issue de laquelle, Me Atsoo Totékpo-Mawu Darius, le Conseil principal de la Dynamique Monseigneur Kpodzro se veut rassurant : « Cette
audition, un moment de vérité, a définitivement consacré le fait que nos
clients n’ont commis aucun fait criminel, encore moins délictuel; ce qu’ils
n’ont jamais cessé de clamer depuis l’enquête préliminaire ; en tout état de
cause, l’interrogatoire n’a pas établi que Madame Adjamagbo-Johnson Kafui Dabri
et Monsieur Djossou Dodzi Yaovi Gérard ont adhéré à une quelconque entente ou
groupement de malfaiteurs ou chercher à porter atteinte à la sécurité
intérieure de l’État », explique-t-il, bénéficiant du soutien de
la Conférence des Evêques du Togo (CET) qui s’interdise aussi de croire à un
plan de déstabilisation du Togo dans lequel serait impliqué Madame Brigitte
Adjamagbo.
« La connaissance que nous avons de cette femme, le
message reçu de sa part et les témoignages recueillis à son sujet nous
interdisent de croire en une implication de sa personne dans un présumé plan de
déstabilisation du pays », écrivent les Evêques catholiques dans leur communiqué
de presse du 06 mars 2020. Ils formulent à la fin, la requête de remise en liberté de Brigitte
Adjamagbo-Johnson, de Gérard Djossou et de du prophète Esaïe sans oublier les
autres personnes interpelées, à différents moments, dans le cadre de manifestations
politiques, et dont la libération contribuerait à la décrispation du climat
sociopolitique du Togo.
Saisissant la balle au bond, et suite au passage de leurs clients devant le
Doyen des juges d’instruction, le conseil de la DMK, a informé l’opinion
publique qu’en accord avec leurs
clients, ils introduiront une demande de mise en liberté provisoire, en
espérant qu’elle sera examinée avec bienveillance aussi bien par le Procureur
de la République que par le Juge instructeur.
Il faut dire que l’arrestation des deux
leaders de la DMK, inculpés de « groupement de malfaiteurs et d’atteinte à
la sécurité intérieure de l’État », en sus du décès en détention du sieur
Djima Saïbou, l’un des accusés dans l’affaire « Tiger revolution », a
encore crée une psychose dans le pays, contraignant plusieurs jeunes de
l’opposition dont certains, revenus de la prison pour avoir manifesté contre le
régime, Kérim Safianou, Takpara Gouni Mohamed, Agbokou Komlan Edem, Tossou Yawovi, Djobo Moukaïlan etc. à vivre loin de
tout regard indiscret.
Une ambiance assez
particulière qui ne plaît pas aux évêques, d’où leur exhortation à tous les
acteurs de la vie sociopolitique togolaise à œuvrer au rétablissement de la
confiance, à la promotion de la justice et à la paix sociale ainsi qu'au plus
grand bien du peuple. Cela passera au prime abord, par l’élargissement de
Madame Brigitte Adjamagbo-Johnson et Monsieur Yaovi Gérard Djossou.
DMK-GATE : Adjamagbo et Djossou bientôt libérés ?
